Conditionnement cosmétique : des capacités solides, mais une flexibilité à renforcer
Dans le cadre de sa mission de soutien à l’innovation et à la structuration de la filière cosmétique en Suisse romande, PhytoArk a conduit une enquête en ligne auprès de marques et d’industriels actifs dans le conditionnement de produits cosmétiques.
Cette étude met en lumière un tissu industriel compétent et diversifié, confronté au défi de la flexibilité face à la montée des petites séries et à la transition vers des packagings durables.
Un écosystème structuré et expérimenté
L’enquête réalisée par PhytoArk auprès des prestataires suisses romands révèle un tissu industriel riche et diversifié, allant des ateliers spécialisés aux entreprises certifiées ISO 9001.
Ces acteurs proposent des services intégrés, de la formulation au conditionnement tertiaire, couvrant une large palette de formats et de volumes.
Leur expertise constitue un atout majeur pour la filière cosmétique régionale, qui bénéficie ainsi d’un réseau de partenaires compétents et ancrés localement.
Cependant, cette diversité s’accompagne d’une hétérogénéité des capacités : certaines structures traitent moins de 100 000 unités par an, tandis que d’autres dépassent le million. Cette disparité reflète un équilibre délicat entre agilité artisanale et puissance industrielle.
Des défis d’investissement et de flexibilité
Les industriels interrogés soulignent la difficulté d’investir dans des équipements modulaires permettant de gérer de très petits volumes. La plupart se concentrent aujourd’hui sur des séries de 500 à 3000 unités au minimum, ce qui laisse peu de marge pour les marques en phase de test.
À cela s’ajoutent les coûts élevés de mise à niveau technologique et la complexité d’intégrer de nouveaux packagings éco-conçus.
Néanmoins, plusieurs entreprises annoncent déjà des projets d’investissement ou de co-développement avec leurs clients, signe d’une dynamique d’adaptation bien engagée.
L’avenir du conditionnement : durabilité et automatisation
Pour anticiper les attentes du marché, les industriels misent sur l’éco-conception, la réduction des emballages plastiques et l’automatisation intelligente.
Les initiatives autour de la traçabilité numérique, des matériaux recyclables ou du réemploi (systèmes de recharge, consigne) s’imposent comme de nouvelles priorités.
Ces innovations ouvrent la voie à un conditionnement plus éco-responsable, capable de concilier performance, conformité et durabilité.
Construire un pôle de référence en Suisse romande
L’étude révèle un écosystème prêt à évoluer, à condition de renforcer la collaboration entre marques et conditionneurs.
En soutenant la mutualisation des ressources, la montée en compétence et l’investissement collectif, PhytoArk souhaite stimuler la transition vers un conditionnement agile.
Ce positionnement confirme le rôle du Valais comme territoire d’expérimentation et de savoir-faire, au service de l’innovation technologique et de la durabilité dans la filière cosmétique.
En reliant les visions des marques et des industriels, PhytoArk contribue à façonner un écosystème plus fort, plus cohérent et tourné vers l’avenir du conditionnement durable en Suisse.
Vers un écosystème du conditionnement cosmétique plus agile et durable
Cette enquête menée par PhytoArk apporte un éclairage intéressant sur le conditionnement cosmétique en Suisse romande, un maillon encore peu documenté de la filière.
Elle met en évidence un écosystème diversifié et engagé, mais confronté à des défis de flexibilité et d’adaptation des volumes, qui freinent parfois la collaboration entre marques et prestataires.
Les marques expriment un besoin croissant de solutions locales, adaptées aux petites séries et aux formats variés, tandis que les industriels disposent d’un savoir-faire reconnu, mais majoritairement calibré pour des volumes moyens à importants.
Ces constats appellent à un meilleur alignement entre l’offre et la demande, ainsi qu’à une réflexion commune sur les outils, modèles de partenariat et investissements à encourager.
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